Nous avions déjà parlé du cadre de l’atelier et il me semble nécessaire de compléter cette notion avec celle du dispositif. Car les deux sont souvent confondues, alors qu’elles sont différentes et complémentaires. Nous pourrions définir le dispositif ainsi : « il relève non seulement d’un principe de fonctionnement décidé, fixé à l’avance, mais aussi des moyens techniques mis à disposition conformément à un plan établi au préalable, une prédisposition *». Il est pensé et arrangé par le praticien, dans son cadre de travail, afin d’orienter les gestes et les comportements du patient. Le matériel est choisi et organisé avec soin, pour développer et stimuler sa créativité, Car chaque médium a une signification pour le psychothérapeute, il lui indique l’état émotionnel de la personne. Est-elle, à ce moment là, dans un lâcher prise ou plutôt contrôlante ? Il observe aussi ses déplacements, son autonomie, son changement de médium et de graphie. C’est pour cela qu’en art-thérapie ce dispositif est à la fois spatial, organisationnel et matériel. Le dispositif a aussi une dimension symbolique « relatives à l’acte de création et à la situation thérapeutique *». L’art-thérapeute règle les contours du dispositif pour accueillir les évolutions qui adviennent lors des séances. C’est ainsi que le patient s’investit personnellement, il joue avec les matériaux et exploite ses capacités de création.
*Art-thérapie et enfance, Contextes, principes et dispositifs, Anne-Marie Dubois et Corinne Montchanin, éd. Elsevier Masson, 2015
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