Dans un cabinet d’art-thérapie on fait référence à l’art, notamment parce les patients avec leurs productions citent différentes périodes de l’histoire de l’art. Certains choisissent des modèles de peintures et de dessins à représenter d’après des cartes postales et des livres d’art. Une patiente, par exemple, sélectionnait des modèles de nus du 19è siècle et aussi des portraits qu’elle copiait. C’était l’occasion d’évoquer avec elle les artistes et ces périodes. D’autres lorsqu’il font appel à leur créativité et imaginaire dessinent des animaux rupestres « à la manière » des grottes de Lascaux, avec de la matière et des couleurs d’ocres et de terres. Là encore nous avons parlé de la grotte préhistorique, des connaissances qu’elle en avait, si elle y était allée et enfin s’il était juste de faire un rapprochement entre sa peinture et celles de la grotte. Un jeune enfant de huit ans, a fait des portraits multicolores, mais ce qui m’a intriguée c’était les nez de ces personnages. Il les dessinait à la manière de Pablo Picasso, d’un seul trait, liant les sourcils et le nez. Il a découvert à cette occasion cet artiste qu’il ne connaissait pas. Une adolescente a réalisé un monochrome et sa couleur évoquait le bleu d’Yves Klein, qu’elle connaissait, et dont nous avons parlé lors de la séance. Même si cela ne se produit pas à chaque séances ces discussions autour de l’art sont assez fréquentes car c’est indissociable. L’art-thérapeute se sert donc de l’art et de l’histoire de l’art comme outil et levier dans le travail thérapeutique.
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