Aujourd’hui on va parler des enfants car c’est la Saint-Nicolas et dans les pays du nord de l’Europe c’est le Noël des enfants. L’enfant dès sa première année de vie trace, son dessin évolue assez vite avec son développement et des gribouillis il passe aux formes. Son premier bonhomme ressemble à un têtard, puis apparaissent des corps plus réalistes, des tracés plus précis et une utilisation des couleurs plus réfléchie. C’est donc un moyen d’expression assez naturel chez lui, plutôt ludique et agréable. Ils y consacrent du temps, réalisant des dessins pour leur entourage, mais souvent ils arrêtent de dessiner à l’adolescence allant plutôt vers l’écriture et les émoticônes (chat sur les réseaux sociaux, sms, journal intime…). Cependant j’ai le plus souvent perçu de l’enthousiasme, de la part des enfants et des adolescents, d’être pris en charge dans un atelier de thérapie à médiation artistique que le contraire. C’est adapté car ils n’ont pas d’apriori et pas de difficulté à se servir du médium artistique pour s’exprimer. Ils perçoivent vite qu’ils ont « un travail » à faire sur eux-mêmes, sur leurs visions des choses, sur la compréhension et le dépassement de leurs difficultés par rapport à une réponse inapproprié à des événements extérieurs (bagarre, isolement, agitation, repli sur soi…). Si certains adolescents peuvent parfois craindre « qu’on va vouloir savoir ce qu’il y a dans leurs têtes à travers le dessin *», la plupart comprennent par la suite que ce n’est pas le dessin en lui même l’important. Mais ce qui compte c’est de communiquer à travers le médium artistique, se reconnecter à sa créativité etc. Il s’adaptent facilement au cadre de l’atelier et acceptent plus ou moins rapidement d’établir une complicité avec l’art-thérapeute (ou lien thérapeutique) qui les aidera par la suite à résoudre leurs difficultés. J’ai toujours beaucoup de plaisir à travailler avec les enfants et les adolescents car ils ont une capacité fabuleuse à cheminer vers un « mieux-être » et ils sont plus rapides que les adultes pour résoudre leurs problématiques.
* point de vue d’un adolescent en séance.
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