Voilà une question intéressante qui m’a été posée mercredi. Alors aujourd’hui j’ai décidé de vous parler de mes anciens patients, deux enfants et une adulte que j’ai eu le plaisir de rencontrer et d’accompagner, dans un dispositif groupal. Un petit garçon de 8-9 ans était en quête d’identité, dans l’atelier, à travers le dessin, nous avons abordé les notions de métissage, de multiculturalisme, de cellule familiale, d’origine et de nationalité. Au fil des séances, il a trouvé des réponses à ses questions, a compris que nous étions tous différents et a accepté son originalité. Une petite fille de 7-8 ans est arrivée avec un trouble déficitaire de l’attention, en constante logorrhée, agitée, focalisée sur les autres, éparpillée et déconcentrée. Au début elle avait une peinture brouillonne, mais grâce aux séances d’art-thérapie, elle a retrouvé sa concentration, son calme intérieur et s’est recentrée sur ce qu’elle venait faire et sur elle-même. Son dessin s’est transformé en même temps qu’elle. Une patiente adulte 40-45 ans, avec une addiction en alcool, est d’abord venue épisodiquement en atelier d’art-thérapie. Elle aimait beaucoup peindre, et recontacter ce plaisir de son passé, lui a d’abord donné la force de venir régulièrement, puis de moins consommer d’alcool et ensuite d’arrêter. Elle s’est métamorphosée physiquement au fil des mois, mais évidement c’est un long chemin. J’ai pris des raccourcis pour vous raconter leurs histoires, mais ce sont des cas parmi tant d’autres où l’art-thérapie a été efficace. Ce que j’aime dans mon métier c’est voir mes patients cheminer, observer des micro-changements et enfin leurs transformations internes et externes. J’ai vraiment eu plaisir à travailler avec ces personnes et les voir retrouver leurs équilibres m’a remplie de joie!
留言