D’abord le cadre qui est indispensable au bon déroulement de la séance, c’est l’ensemble des règles connues, constantes et nécessaires à une psychothérapie. La séance se déroule le même jour, à la même heure, dans le même lieu chaque semaine avec honoraire. C’est aussi l’environnement, l’aménagement du dispositif, l’espace est neutre, avec du mobilier et le même matériel. Tous ces éléments sont fixes et doivent être réunis pour offrir un cadre stable, fiable et sécurisant. Le lien thérapeutique fixe aussi certaines limites. Dans cet espace contraignant le patient trouve un espace de liberté, où il peut lâcher prise, faire une libre association d’idées et avoir des moments d’exploration. Cela favorise un travail sur le plan symbolique et lui permet d’accéder à sa créativité. Ensuite la séance commence au moment où le patient passe le tablier, et se déroule toujours de la même manière. Il choisit son papier et son format, ses pinceaux, ses matériaux, sa palette et un bol d’eau. Tous ces choix ont une importance. Il se place dans un endroit de l’atelier qu’il choisit lui même, et où il se remettra d’une séance à l’autre. Il se met au travail et produit à son rythme une ou plusieurs réalisations. Il se met à explorer les matériaux qui lui permettent une infinité de possibilités. Pendant ce temps un dialogue peut s’instaurer avec l’art-thérapeute mais il y a également des moments de silence. Le patient peut demander des conseils techniques pour son dessin, mais il n’apprend pas à dessiner. Dans certains cas il peut aussi choisir de ne pas produire, mais il devra rester dans l’atelier pendant l’heure de sa séance. Il nettoie et range son matériel et enlève son tablier. C’est la fin de la séance. Les productions sèchent et seront rangées dans le carton à dessins.
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