Depuis la nuit des temps l’humain fait trace. Les archéologies en fouillant la terre retrouvent des objets en morceaux, de la vaisselle, des outils, des graines, des rituels mortuaires, des bijoux mais aussi des corps humains et des animaux fossilisés… Cela nous permet de connaitre l’existence des civilisations passées, la vie au temps des Pharaons, la Chine antique, la grandeur de Rome… L’être humain a également fait traces sur les murs de ses habitations, l’art pariétal de la « la grotte de Lascaux » est le signe même de son entrée dans l’humanité. Les premiers dessins de mains en positif et négatif témoignent de leurs existences. L’enfant avant de savoir écrire fait trace, une trace volontaire, comme un empreinte de sa vie, de son histoire qui est porteuse de mémoire et focalise l’attention. Ces premiers gribouillis, aux bonhommes, et autres dessins sont l’anticipation à l’écriture. Le développement graphiques est un bon indicateur du développement psychologique de l’enfant. C’est naturel chez la plupart des enfants de dessiner. La trace est le signe d’une existence présente et passée, une trace matérielle, qui imprime dans les mémoires les éléments d’une vie. L’humain aime laisser sa trace, qui le rend bien vivant aux yeux des générations suivantes, il est regardé, il est présent à l’autre, il existe. Dans un cabinet d’art-thérapie chacun commence par tracer, cette trace volontaire est le premier pas de son engagement thérapeutique. Cette trace prendra une forme, elle sera observée et reconnue par le thérapeute, elle lui permettra de dérouler son histoire et sa difficulté.
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